Ce matin Nicolas Sarkozy va dresser le bilan de son action place Beauvau depuis 2002. Hier, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), la ville où sont nées les nuits d'émeutes de l'automne, des maires étaient réunis pour les Assises des villes de banlieue. Libération a interrogé plusieurs d'entre eux sur l'action du président de l'UMP à la tête du ministère de l'Intérieur.
François Pupponi, maire PS de Sarcelles (Val-d'Oise) :
«Ce qui est sûr c'est que la police travaille, résume-t-il, mais elle doit fait face à un dérapage des violences gratuites. Depuis l'arrivée de Sarkozy, nous avons surtout moins de fonctionnaires dans le commissariat puisqu'il a supprimé la police urbaine de proximité. Je ne sais pas où le ministre place ses policiers mais en tout cas, ils ne sont pas chez nous».
Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-Bois :
«Nous avons une promesse pour la construction du commissariat, ce qui est déjà beaucoup. Mais à Clichy, ça deale toujours autant. Ce que j'ai vu, c'est surtout la disparition des policiers de proximité. Si, avant de les supprimer, M. Sarkozy nous avait interrogés, le maire de Montfermeil et moi d'autant que nous n'avons pas la même couleur politique on aurait pu lui raconter qu'en 1999, quand ces policiers interpellaient un délinquant, les habitants restaient à leurs fenêtres pour applaudir. Il y avait une vraie confiance entre la population et la police. Aujourd'hui, quelque chose s'est cassé. Il faut que les policiers puissent distinguer les délinq