Nicolas Sarkozy ne manque pas une occasion, surtout quand elle est offerte par un fait divers, pour multiplier déclarations et promesses. Mais sont-elles tenues ? Réponse en un tour de France du «Sarkoshow».
Sangatte
26 septembre 2002
Au centre d'accueil de la Croix-Rouge, Sarkozy annonce la fermeture de l'accès pour la mi-novembre. Promesse tenue. Depuis, les migrants continuent d'essayer de passer en Grande-Bretagne. En 2001, 800 à 900 passaient chaque mois. Aujourd'hui, les triples clôtures, les chiens limitent à 10 à 20 fois moins. Le prix du passage bas de gamme, sous le camion coûtait 500 dollars avant, 2 000 à présent. En 1999, le centre avait ouvert pour abriter 200 migrants à la rue. Quand il a fermé, ils étaient 1 800. Aujourd'hui, on peut les estimer, fourchette basse, à 600 dans les squats, bunkers, forêts, maisons abandonnées autour de Calais.
Toulouse
3 février 2003
«La police n'est pas là pour organiser des tournois sportifs, vous n'êtes pas des travailleurs sociaux.» Moquant les policiers du quartier du Mirail-Bellefontaine, le ministre de l'Intérieur leur promet que leur job consistera à «arrêter les délinquants» : «La meilleure des préventions, c'est la sanction.» Promesse tenue : trois semaines plus tard, le 26 février, le ministre décapite la police de proximité, en débarquant de son poste le directeur départemental de la sécurité publique, inspirateur de cette nouvelle approche policière, Jean-Pierre Havrin. Lors de sa visite, le taux d'élucidation des aff