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Libération

L'UMP écarte le droit de vote pour les étrangers.

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Sarkozy l'avait proposée mais le parti, pour rassurer son électorat, a refusé la mesure.
publié le 9 juin 2006 à 21h44

Le candidat Sarkozy ne proposera pas le droit de vote des immigrés aux élections locales. Alors qu'il vient de faire un geste sur la régularisation d'enfants scolarisés en France, le ministre de l'Intérieur a expliqué hier, lors de sa conférence de presse, qu'il n'ira pas plus loin, sur le terrain du droit de vote des étrangers.

Rappelant qu'il y est favorable «à titre personnel», il a constaté que cette position était «minoritaire au sein de l'UMP» : «Donc, ça ne sera pas dans le programme.» En octobre, il avait surpris en déclarant dans un entretien au Monde qu'«il ne serait pas anormal qu'un étranger en situation régulière qui travaille, paie ses impôts et réside depuis au moins dix ans en France puisse voter aux élections municipales».

Des déclarations qui avaient semé le trouble dans son camp. «Autant je l'ai suivi sur la double peine, autant là, je pense qu'il faut être français pour avoir le droit de vote», avait ainsi réagi un de ses proches, le député du Vaucluse Thierry Mariani.

Dominique de Villepin était intervenu très rapidement pour s'opposer aux déclarations du président de l'UMP en expliquant que, selon lui, «c'est la nationalité qui donne le droit de s'exprimer sur les grandes orientations politiques locales ou nationales».

Ce n'est certainement pas un hasard que Sarkozy ait tenu à lever le doute sur ce sujet alors qu'il n'avait pas été interrogé sur le droit de vote. Bousculé sur sa droite par Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen et sur sa gauche par Ségol