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Libération

Quand le ministre se dit «dépassé sur sa droite» par Ségolène Royal

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Sarkozy ironise après les récentes positions de la candidate à la candidature PS.
publié le 9 juin 2006 à 21h44

Nicolas Sarkozy est agacé. Lors de sa conférence de presse d'hier consacrée à son bilan au ministère de l'Intérieur, il s'est montré ironique et agressif envers Ségolène Royal. Avant même d'être sollicité, il a fait référence à plusieurs reprises à ses déclarations sur les jeunes délinquants ou les 35 heures. Lui, qui pensait jusqu'alors se retrouver opposé au premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, ou à l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, commence à comprendre qu'il pourrait bien affronter la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes. Une nouvelle donne, qui semble le laisser perplexe.

Visiblement gêné par le positionnement de Ségolène Royal, il s'est moqué de ce «renfort». «Mme Royal demande que l'armée prenne en main notre jeunesse. Je me vois dépassé sur ma droite. Si elle y trouve intérêt et opportunité, pourquoi pas. Cela permettra de recentrer le débat», a-t-il constaté, avant de se demander avec «quelle majorité» elle mettrait en oeuvre ses propositions. Et d'ajouter : «Je suis un peu inquiet de son évolution récente [...], je me demande où ça va s'arrêter. C'est un problème pour elle, pas pour moi.» Interrogé sur la «concurrence» que lui fait la candidate à la candidature socialiste, il a jugé «pas extrêmement choquant qu'il y ait débat entre celle qui semble être la candidate du PS et le président de l'UMP». Ségolène Royal n'a pas tardé à lui répondre, estimant que son bilan «n'est pas convaincant» et que sa politique sécuritaire «es