Besançon envoyé spécial
Un ton de prof pour une salle studieuse. Visiblement adepte du «parler vrai» à la manière de Michel Rocard, Dominique Strauss-Kahn n'a pas caressé les militants PS dans le sens du poil, samedi à Besançon, lors de la Fête de la rose de la fédération socialiste du Doubs.
Déclassé. En campagne pour l'investiture à la présidentielle, dans une «fédé» qui lui est largement acquise, l'ancien ministre des Finances a abordé les deux sujets qui fâchent : le financement des promesses et la lutte contre la délinquance. «Si nous ne sommes pas capables de relancer la croissance dans les six mois [après une victoire en 2007], nous ne pourrons pas tenir nos promesses» a-t-il affirmé. «La croissance, cela ne se décrète pas, a-t-il reconnu, mais il faut savoir profiter de la situation internationale», actuellement plus favorable hors de la zone euro. Il faut «relancer massivement l'investissement», qui s'est «complètement tari». Contrairement à l'Allemagne, a-t-il noté, «l'appareil productif français est déclassé, vieilli». Mais pas question d'une relance par la consommation, qu'il faudra simplement «soutenir pour ne pas qu'elle s'effondre».
DSK estime le coût des promesses socialistes à environ 50 milliards d'euros, bien plus que l'évaluation faite par François Hollande (environ 30 milliards). Or, affirme-t-il, la droite va laisser les finances publiques «dans l'état le plus catastrophique qu'on ait connu depuis longtemps». «La seule voie, c'est de retrouver la croissanc