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La fonction publique ne leur dit pas Bercy.

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Sur les 75 000 fonctionnaires qui prendront leur retraite en 2007, 15 000 ne seront pas remplacés. L'Education est la principale victime.
publié le 13 juin 2006 à 21h47

Matignon a tranché dimanche : 15 000 fonctionnaires sur les 75 000 partant à la retraite en 2007 ne seront pas remplacés. Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a signé hier les «lettres plafond» envoyées à chaque ministre, qui fixent chaque année le cadre dans lequel ils doivent préparer leur budget. Au final, 19 000 postes devraient être supprimés et 4 000 créés, soit un solde de 15 000 emplois en moins pour la fonction publique d'Etat.

Pour la première fois depuis l'arrivée de la droite au pouvoir, l'Education nationale fournit le plus gros bataillon des suppressions : 8 700 postes. Suppressions très partiellement compensées par 1 570 créations dans l'Enseignement supérieur et la Recherche. La Défense est également touchée avec 4 400 postes budgétaires en moins. Viennent ensuite le ministère de l'Economie et des Finances (moins 2 988 postes) et le ministère de l'Equipement et des Transports. D'autres ministères beaucoup moins nombreux en effectifs, comme les Affaires étrangères (moins 140 postes) sont aussi touchés.

Symbole fort. A Matignon, on fait observer que, rapporté au nombre d'agents de chacune des administrations, l'Education nationale, avec 7 130 postes en moins pour un million de fonctionnaires, était en réalité peu touchée. Mais pour un budget d'année électorale, le symbole est fort. Il est vrai que les enseignants ont la réputation de voter traditionnellement à gauche, et que le succès des mobilisations contre le CPE n'a pu que les conforter dans leurs inte