Philippe Laurent, maire (UDF) de Sceaux, est vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine et de l'Association des maires de France. Dans le débat sur le PLU (plan local d'urbanisme), il donne plutôt raison aux Verts. L'implantation de bureaux et de logements doit, selon lui, se décider au niveau de l'agglomération.
Paris décide de son avenir et la banlieue n'a pas voix au chapitre. Qu'en dites-vous ?
Longtemps, la banlieue s'est laissé tout imposer. Mais c'est fini. Les villes de la zone dense d'Ile-de-France une centaine de communes ont relevé la tête. Elles ont su développer des lieux de vie et de culture. Et il faut reconnaître que les choses ont changé avec Bertrand Delanoë. Il nous propose une conférence métropolitaine d'agglomération, cela va dans le bon sens. Les élus parisiens ont compris qu'il n'était plus possible de raisonner à l'échelle de Paris intra-muros.
C'est pourtant ce que fait le Conseil de Paris en délibérant sur le PLU...
Le PLU c'est une obligation juridique. Le problème c'est qu'il va être voté alors que le SDRIF, le schéma directeur de la région Ile-de-France, est en cours d'élaboration. Or ce schéma s'imposera à Paris comme à toutes les communes d'Ile-de-France.
Les grandes lignes du schéma régional vous satisfont-elles ?
On parle de 60 000 logements à construire par an dont près de 40 000 dans la zone dense. Là où il y a des équipements publics et des transports en commun. Là où il y a de la vie. Il n'est pas question d'aller construire tous