Des camarades l'ont accusée de les «trahir». Eux, et le PCF. Fin mai, Myriam Combet, conseillère régionale (PCF) de Rhône-Alpes, élue en Savoie, a annoncé qu'elle rejoignait la LCR. Et qu'elle continuerait à siéger au conseil régional en indépendante. «Depuis, il y a une pression très forte, surtout des cadres. L'Association départementale des élus communistes et républicains (Adecr) exige que je démissionne, raconte-t-elle. Le Dauphiné libéré publie des lettres de lecteurs très virulents. Mais je vais résister. Je représentais un peu l'avenir du parti. Ils sont déçus.»
Petits arrangements. La défection de cette femme de 37 ans, vite montée en graine dans les instances du parti élue au conseil national en 2003, elle a été élue en 2004 à la Région appuie là où ça fait mal :
«Après le 29 mai et le vote contre la Constitution de Giscard-Hollande qui a marqué le rejet du social libéralisme, le PCF aurait dû afficher une rupture claire avec le PS. Il y a deux gauches», martèle-t-elle. Secrétaire dans la fonction publique, elle a adhéré au PCF il y a neuf ans pour «défendre les travailleurs et ceux qui galèrent car ils n'ont pas de boulot». Les petits arrangements inhérents à la gestion locale comme «le vote par la Région de subventions énormes à des pôles de compétitivité dont certaines entreprises appartiennent à des groupes qui licencient» lui sont restés en travers de la gorge.
«Aux régionales de 2004, ce n'est pas Myriam Combet qui a été élue, mais une liste d'union de l