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Fusion Suez-GDF : l'UMP avance à reculons

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A la veille du débat à l'Assemblée, le projet du Premier ministre s'est heurté hier à la défiance des députés de la majorité.
publié le 14 juin 2006 à 21h25

Une nouvelle claque en perspective pour Dominique de Villepin ? Hier, il n'a pas convaincu la majorité des députés UMP de défendre son projet de loi permettant la fusion entre Suez et GDF en revenant sur la garantie de l'Etat de ne pas descendre en dessous de 70 % du capital de GDF. Un obstacle de nature à le faire reculer une nouvelle fois.

Si de nombreux députés UMP sont d'accord pour permettre la création d'un champion de l'énergie, la plupart estiment que le moment est fort mal choisi. Echaudés par le CPE, excédés par un Premier ministre auquel ils ne croient plus, les parlementaires UMP ne veulent pas d'un texte qui va susciter des inquiétudes dans l'opinion, notamment sur une éventuelle hausse du prix du gaz, et provoquer une nouvelle bataille contre la gauche.

Hier, lors de la réunion du groupe UMP au Palais-Bourbon, de nombreuses voix se sont élevées pour faire part de leur mécontentement. Après une introduction du ministre de l'Economie, Thierry Breton (qui a revu les députés qui le souhaitaient en fin d'après-midi), le débat n'a pas permis de dégager une position commune.

Solutions. Très attendu sur ce dossier, Nicolas Sarkozy a pris la parole pour approuver la nécessité de «faire quelque chose», mais a marqué sa différence avec Dominique de Villepin en évoquant d'autres solutions que la fusion, comme des accords de coopération industrielle ou l'entrée de nouveaux acteurs. «Il ne se satisfait pas de la seule et unique perspective de la fusion», explique un participant