Menu
Libération

Au PS, les minorités visibles peinent à se faire voir.

Article réservé aux abonnés
Pour les législatives 2007, seules 42 circonscriptions leur sont allouées.
publié le 15 juin 2006 à 21h26

Des listes «aux couleurs de la société». Hier, les militants socialistes ont investi leurs candidats pour les législatives de 2007. Des principes intangibles devaient régir la désignation de ces postulants. Comme l'obligation de respect de la parité ou celui de la diversité, pour présenter des candidats «aux couleurs de la société.» Seulement, si la question de la présence des femmes dans des circonscriptions qui peuvent être gagnées par la gauche est à peu près tranchée et la règle respectée, la question des «minorités visibles» vire à la crise de nerfs. «Pour la parité, le PS a été capable d'édicter des règles claires, proteste le fabiusien Fayçal Douhane, membre du Conseil national. Pour le respect de la diversité, rien n'a été fait dans ce sens.» En dépit de demandes répétées.

Crispation. La direction du parti a préféré opter pour une solution radicale : 42 circonscriptions sont gelées pour ces candidatures estampillées minorités. Dans une vingtaine d'entre elles, il sera fait une place aux alliés de la gauche, Verts et radicaux de gauche. Restent donc 20 circonscriptions en lice. Là intervient une seconde raison de crispation pour ceux qui espéraient prétendre aux postes. Le parachutage de candidats labellisés minorités visibles, sans légitimité locale. Comme pour l'arrivée de Safia Otokoré à Trappes (Yvelines). Une «bonne» circonscription que la gauche peut enlever. Mais un élu d'origine algérienne, Djamal Yalaoui, a décidé lui aussi de se lancer dans la bataille, inves