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Libération

Le PS accuse Bové de diviser la gauche.

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publié le 15 juin 2006 à 21h26

Tir de barrage contre José Bové. En annonçant hier, dans Libération, qu'il était «prêt à aller à l'Elysée» pour représenter la gauche de la gauche, le leader paysan ne s'est pas fait que des amis. Particulièrement chez les socialistes qui lui reprochent de s'ériger en obstacle à une possible victoire en 2007.

C'est François Hollande qui a d'abord porté le fer : faisant mine de prendre cette candidature «pour une candidature de plus dans la gauche de la gauche qui ne [lui] paraît pas en manquer jusqu'à présent», le premier secrétaire du PS a cessé d'ironiser en martelant : «La seule perspective que nous voulons récuser c'est l'éclatement de la gauche, qui pourrait produire le même effet que le 21 avril 2002.» Et d'enfoncer une autre banderille : «L'extrême gauche en France n'est peut-être pas la plus révolutionnaire, mais c'est la plus électoraliste : à chaque élection, elle est présente. La révolution peut attendre, mais les groupes révolutionnaires sont là.»

Le numéro un socialiste n'a pas été le seul à pilonner la gauche mouvementiste en général et l'Homme du Larzac en particulier. Leader du Nouveau Parti socialiste, l'une des tendances de gauche du PS, Vincent Peillon a lui aussi sorti l'artillerie : «José Bové fonde le rassemblement sur une attaque contre le PS, plus que sur des propositions, sur des caricatures et des contre-vérités.» Il lui reproche d'avoir justifié sa candidature en expliquant qu'«avec Ségolène Royal, c'est une droite du PS qui est représentée». «Il fau