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Libération

Villepin moins assuré sur la fusion Suez-GDF

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A l'UMP, ni les députés ni les sénateurs ne souhaitent de projet de loi.
publié le 15 juin 2006 à 21h26

Fléchir par étapes. Face à la grogne d'une majorité de députés UMP contre le projet de fusion Suez-GDF porté par le gouvernement, Dominique de Villepin semble résolu à la prudence. Hier, lors d'un débat organisé à l'Assemblée nationale sur la politique énergétique de la France, il a laissé ses ministres Thierry Breton (Economie) et François Loos (Industrie) se dépêtrer avec ce nouveau dossier empoisonné, les plantant seuls au banc du gouvernement pour débattre avec une quarantaine de députés de tous bords.

«Aventures».

Auparavant, il avait été durement interrogé lors de la séance des questions d'actualité par le socialiste Henri Emmanuelli qui lui a reproché, après la crise du CNE, d'«accumuler les aventures». Alors qu'il avait affirmé vendredi à Cadarache être «déterminé» à aller jusqu'au bout pour faire voter une loi permettant à l'Etat de descendre sous la barre des 70 % dans le capital de GDF, le Premier ministre a été beaucoup plus flou hier. Comme s'il se préparait à céder. «Nous avons l'opportunité de créer un champion mondial dans le domaine du gaz», a-t-il indiqué, reconnaissant qu'il y a, dans sa majorité, des «questions et des interrogations». «Nous sommes dans le temps de la réflexion, [...] le gouvernement se prononcera dans ce dossier en fonction du seul intérêt général», a-t-il promis. Bernard Accoyer, président du groupe UMP, a redit, avant même que le débat ne commence, que l'exécutif n'avait «pas de majorité suffisante» pour faire passer son texte.

«Provocatio