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Libération

Pour Antony, Marine Le Pen est bas du Front.

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Dans un livre, il accuse la fille du président du FN de dévoyer les valeurs du parti.
publié le 16 juin 2006 à 21h27

En bon chrétien, Bernard Antony pratique le pardon, mais aussi le coup de pied de l'âne. Dans un petit opuscule intitulé Devoir de réponse à Marine Le Pen. La foi catholique et la République, l'ex chef de file des catholiques traditionalistes, démissionnaire du bureau politique du Front national en 2004, réplique à son ennemie préférée, Marine Le Pen, accusée de dévoyer les valeurs fondamentales du parti d'extrême droite.

Pêle-mêle, il lui reproche une foi catholique visiblement peu ardente, des références idéologiques pour le moins légères, ses prises de position sur l'avortement et aussi le fait de n'avoir pas perçu le danger de l'«islamisation» de la France. «Sur trop de choses, je ne puis hélas qu'observer combien Marine parle d'une manière très républicainement conformiste, avec, sans en être consciente peut-être, les mots du politiquement correct maçonnique», écrit Antony, qui consacre ses activités à l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif).

«Les positions de Marine ne me semblent toujours pas partagées par la majorité des militants du Front national, qui d'ailleurs n'est pas encore près du pouvoir, estime Bernard Antony. Je ne refuse jamais le débat... à une certaine hauteur.» Et, visiblement, selon lui, la benjamine des trois filles du chef n'est pas à la hauteur.

En 2003, lors du dernier congrès du Front national, Bernard Antony et les partisans de Bruno Gollnisch avaient donné consigne de ne pas voter pour