Secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet répond à José Bové qui, mercredi, dans Libération, se disait disponible pour être candidat unique de la gauche de la gauche dans la course à l'Elysée, en 2007.
Selon José Bové, vous seriez disqualifiée en tant que chef de parti pour mener la campagne présidentielle au nom de la gauche du PS...
Je ne suis pas dans une course. Il n'y a pas de disqualifiés ou de vainqueurs. Nous sommes devant un défi immense : faire dérailler le bipartisme, ce système d'alternance qui consiste à n'agir qu'à la marge sans jamais changer la vie des gens. Une telle ambition nécessite une dynamique populaire énorme, et donc un travail de rassemblement sur les contenus. Du calme, donc, sur la course aux candidatures. Concernant le rôle des partis, on a bien vu que ces derniers ont joué un rôle déterminant lors de la campagne du référendum. Le potentiel humain du PCF, son enracinement dans les quartiers et les entreprises, ainsi que ses élus, ne sont pas un obstacle. Ce potentiel humain est au contraire une garantie pour que ce rassemblement s'inscrive durablement dans la vie politique.
Pourriez-vous être cette candidate en 2007 ?
On met la charrue avant les boeufs. Nous sommes en train de créer une dynamique avec la mise en place de centaines de collectifs d'union populaire. A plusieurs mois de la présidentielle, on nous assomme de sondages où on ne voit que Sarkozy et Royal. Comme si le scénario était écrit. Je refuse cette vision. Il faut mener le débat