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Libération

Les militants du PS face aux «belles intentions» de leur parti.

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publié le 23 juin 2006 à 21h32

à Toulouse

La parole aux militants. Hier, les 200 000 adhérents du PS étaient appelés à voter sur leur projet pour 2007. Ce texte, validé par les éléphants le 7 juin, sera entériné par une convention nationale du PS, le 1er juillet. Après avoir été amendé, sans doute à la marge. A Toulouse (Haute-Garonne), comme à Paris, dans le XIVe arrondissement, Libération a rencontré des militants, parfois laudateurs, souvent critiques avec ce texte.

Rue Lejeune à Toulouse, au siège de la fédération du PS qui concentre les votes des sections du centre-ville, les militants ne se bousculent pas devant les urnes. «Je l'ai feuilleté, il me convient» : Nathalie n'a pas passé la nuit à déchiffrer le programme de son parti. Le «souci» de cette couturière est d'abord de gagner la prochaine présidentielle. «Et franchement, poursuit-elle, un programme n'a jamais fait la différence. Tout dépend du, ou de la candidate qui le porte.» En attendant de choisir ce ou cette candidate en novembre, elle se dépêche d'approuver le texte qui lui est soumis : «Ça sera toujours ça de fait.»

Nouveau militant, Geoffroy a fait le déplacement mais sans croire, lui non plus, que se joue là la prochaine élection : «Au chapitre de l'Europe, s'amuse-t-il, le PS veut faire du plein emploi une priorité dans les pays de la zone euro. J'ai du mal à imaginer que le candidat de la droite en 2007 donnera, lui, la priorité au chômage.» Selon cet étudiant en sciences, la question que se pose réellement un électeur serait plutôt :