Vingt ans ! Entre le premier vol du Rafale, le 4 juillet 1986, et son entrée officielle en service dans l'armée de l'air, aujourd'hui à Saint-Dizier (Haute-Marne), deux décennies. Du jamais vu dans l'histoire de l'aviation militaire. Mais l'avion est finalement là, à l'escadron de chasse 1/7 Provence, où le Premier ministre Dominique de Villepin et la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie viennent aujourd'hui pour une «cérémonie d'accueil». Ces dix appareils bientôt suivis de dix autres assurent depuis hier la police du ciel dans l'espace aérien français.
Reports. Vingt ans (dont dix de retard) ont passé depuis le vol inaugural du Rafale. A l'origine, l'avion de combat devait être opérationnel en 1996. Mais le coût du programme (28 milliards hors taxes) était bien trop élevé pour le budget de la Défense. Les reports ont succédé aux retards. Sans compter quelques difficultés de mise au point de son électronique. Les aviateurs ne sont toutefois pas les premiers à recevoir le Rafale, car, depuis juin 2004, l'avion est opérationnel au sein de l'aéronavale, où neuf appareils sont régulièrement embarqués à bord du porte-avions Charles de Gaulle.
Premier avion de combat véritablement polyvalent, le Rafale remplacera plusieurs appareils : les Crusader et Super Etendard de la marine, les Jaguar et Mirage F1 de l'armée de l'air, en attendant le retrait des Mirage 2000, plus récents. Au total, le ministère de la Défense prévoit d'acquérir 294 Rafale, dont 260 pour l'armée de l'