Ils ont plus de 70 ans et «ne s'appellent pas Henri Salvador», raconte Pascal Champvert, président de l'Adhepa (maisons de retraite publiques). Ils ne veulent plus rester seuls 22 heures sur 24 en attendant la piqûre et le sourire de l'infirmière de soins à domicile. Ils sont en maison de retraite et ne veulent plus devoir commencer leur nuit à l'heure du goûter pour n'être relevés qu'à 9 ou 10 heures le lendemain. C'est pourtant ainsi, selon Pascal Champvert, que la vie va continuer pour les personnes âgées dépendantes. Le plan «Solidarité grand âge» présenté fin mai par Dominique de Villepin et détaillé hier par le ministre délégué aux personnes âgées Philippe Bas se voulait ambitieux. «Villepin s'étant exprimé sur le sujet, on pouvait espérer que ce n'était pas pour une opération séduction, continue Pascal Champvert. On voulait des mesures concrètes, rapides et financées.» Ce ne sera pas pour cette année. Et sans doute pas pour les cinq années à venir non plus. «Actuellement, il existe 87 000 places de soins infirmiers à domicile, le plan en prévoit 30 000 de plus d'ici à cinq ans, rapporte Pascal Champvert. Nous en réclamions au moins 80 000.» Pour s'occuper des 600 000 personnes âgées qui en ont besoin. Même déception chez Luc Broussy, expert en gériatrie à Sciences po, «il promet un effort massif de 2 milliards d'euros d'ici à 2012: cela représente 400 000 millions d'euros par an, c'est-à-dire pas plus que ce qui est déjà investi chaque année. Le budget n'est pas augme
Mauvais plan pour les personnes âgées
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par Julie LASTERADE
publié le 28 juin 2006 à 21h36
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