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Libération

Villepin pour un cessez-le-feu en attendant septembre.

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Le Premier ministre a mis ses ambitions personnelles en veilleuse jusqu'à la rentrée afin d'apaiser les esprits au sein de sa majorité.
publié le 29 juin 2006 à 21h36

Une simple trêve. Mais en aucun cas un armistice ou une paix des braves. Après des mois de guerre larvée et une série de crises politiques, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy déposent les armes le temps d'un été. La reprise des combats est d'ores et déjà programmée pour la rentrée en septembre, avec une session extraordinaire de l'Assemblée nationale. Deux jours après l'intervention télévisée de Jacques Chirac, le Premier ministre, Dominique de Villepin, tenait hier sa conférence de presse mensuelle à Matignon. L'occasion pour lui d'envoyer des signes d'apaisement et de tenter de renouer avec sa majorité, qui l'a ouvertement défié ces dernières semaines.

Conciliant. Au diapason avec le président de la République, il a cherché à amadouer le ministre de l'Intérieur en affirmant, comme il le fait depuis un an, «ne pas avoir d'ambition présidentielle». Mieux encore, il a assuré que «si tel ou tel souhaite à un moment donné se lancer dans la bataille», il respecterait «bien évidemment ce choix, qui plus est si cela peut être pour notre majorité l'atout maître et gagnant». Si avec un tel blanc-seing Nicolas Sarkozy ne baisse pas la garde...

Mais derrière ses paroles apaisantes, Dominique de Villepin cherche d'abord à se donner un peu d'air pour tenter une ultime reconquête de l'opinion. Pour l'heure, son but est que Sarkozy et ses troupes relâchent un peu la pression, le laissent gouverner et, si possible, aligner des résultats. La stratégie du chef du gouvernement est celle d