«J'ai l'impression que Jospin candidat, c'est un peu du passé et que personne ne réclame vraiment à cor et à cri son retour.» Le verdict est sévère. Olivia Polski, militante dans le XIVe arrondissement de Paris, reconnaît pourtant avoir «une tendresse particulière» pour Lionel Jospin. Et pour cause, elle a adhéré au PS en 1997 «à cause de lui». Cette militante parisienne n'est pas la seule à se sentir proche du candidat à la présidentielle de 2002, mais à être plutôt sceptique quant à son come-back en 2007. C'est aussi le cas de Romain Blachier, responsable de la section du VIIe arrondissement de Lyon: «Son intervention était de très bonne qualité, cela m'a rappelé des bons souvenirs, le temps où il était Premier ministre. Un Jospin volontaire et combatif. Il n'est pas encore clairement candidat à la candidature. Il est loin d'être celui qui me déplairait le plus. Mais on ne peut pas non plus laisser les gens gérer la barque pendant quatre ans et revenir comme ça.» Ce reproche est partagé par beaucoup de militants qui lui pardonnent difficilement son discours au soir de la défaite. «Son départ a créé une véritable crise de leadership au sein du parti, qu'on ressent encore. On a dû faire sans lui, insiste Pierre Cheret, premier secrétaire de la fédération des Pyrénées-Atlantiques et proche d'Henri Emmanuelli. J'aurais vraiment voulu qu'il revienne, mais avant, quelques mois après le 21 avril. Là, maintenant, j'ai un peu de mal à comprendre. C'est trop tard.»
Pour Véronique, di