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A Goussainville, chassez l'équipe municipale... et elle revient au galop

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Condamnée, l'ex-maire a fait élire son compagnon à la tête de cette ville du Val-d'Oise.
publié le 1er juillet 2006 à 21h49

Le «syndrome Balkany». C'est ainsi que l'opposition de gauche à Goussainville, dans le Val-d'Oise, explique la vie politique locale. Aux abords des pistes de Roissy, cette commune de 28 000 habitants a une histoire municipale qui s'apparente à un véritable feuilleton judiciaire. Par deux fois la maire de droite, Elisabeth Hermanville, a été condamnée par la justice. Et par deux fois, elle ou son équipe a été reconduite à la tête de la ville.

Vendredi, son compagnon Antoine Casula (UMP) a été élu maire par le conseil municipal, à la suite d'une élection partielle, les 11 et 25 juin, remportée avec 95 voix d'avance au second tour sur la liste du Parti socialiste .

La saga Hermanville remonte aux années 80. Bastion communiste d'après-guerre, Goussainville passe en 1983 à droite. Elisabeth Hermanville, alors RPR, devient maire et est réélue en 1989. En 1995, elle est battue par la liste d'union de la gauche menée par le communiste Michel Toumazet. En prenant possession des locaux municipaux, la nouvelle équipe trouve les lieux vidés du matériel informatique et du mobilier. «Ce que nous laissons dans cette mairie neuve est de toute façon trop beau pour des communistes», déclare alors la maire sortante.

Cambriolage. En 1996, Elisabeth Hermanville est condamnée pour le cambriolage de la mairie à dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis et à cinq ans d'inéligibilité. Sa peine purgée, elle prend la tête de la liste UMP pour les municipales de 2001. Elle est réélue largement co