Début juillet, au ministère de la Santé, c'est l'heure des nominations. Elles arrivent en pagaille. Dans les hôpitaux par exemple, tout remonte au ministre, du moindre praticien hospitalier au chef de service, après passage devant les commissions paritaires. Xavier Bertrand signe donc à tour de bras. Sans trop rechigner. Et pour cause. Nommé il y a un peu plus d'un an en remplacement de Philippe Douste-Blazy, sans poids politique ni expérience, ses premiers mois avaient été d'une extrême discrétion. Aujourd'hui, «il a pris pleinement possession de sa fonction», reconnaît un ancien ministre de la Santé. Signer des nominations serait une occasion de le prouver, puisqu'à côté des nominations purement administratives, il y a les nominations plus politiques, où le rôle du ministre est certes moins direct mais bien réel.
Lourde tâche. «Dans la Santé, il y a toujours quelques situations originales», analyse un expert. Deux exemples, ces jours-ci, agitent le milieu. D'abord celui de Louis-Charles Viossat. L'homme est actuellement directeur adjoint du cabinet de Dominique de Villepin. Agé de 42 ans, ce membre de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a suivi une carrière classique, fait un bref passage dans l'industrie pharmaceutique avant de retourner dans la fonction publique. Directeur de cabinet de Jean-François Mattei, alors ministre de la Santé, il est en vacances pendant la canicule. Quand Jean-François Mattei quitte le gouvernement, il est reclassé co