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Libération

Les élus planchent sur le repeuplement rural.

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Un colloque sur l'accueil des nouvelles populations s'est tenu en Auvergne.
publié le 3 juillet 2006 à 21h50

Clermont-Ferrand correspondance

Les Auvergnats connaissaient déjà les Belges venus retaper la bicoque achetée à la vieille voisine, ou les urbains lessivés avides d'espaces verts. Pour accentuer ce retour à la campagne, la région Auvergne a hébergé, la semaine dernière, la première édition de l'Université européenne de l'accueil de nouvelles populations.

En première ligne pour appliquer cette politique, les conseillers municipaux de toute la région ont répondu à une enquête, dévoilée lors du colloque : 98 % des élus pensent que l'arrivée de nouvelles populations représente une chance, voire une question de survie, pour leur commune, et seulement un tiers d'entre eux fait valoir que cela peut créer des difficultés. Ils sont plus de 60 % à affirmer qu'ils mènent déjà des actions en faveur de l'accueil. Ils plébiscitent les actions sur le logement et le foncier (33 %), l'aide aux services et au commerce de proximité (23 %), à l'emploi (22 %).

«Village-poubelle». Mais dans le détail, l'enthousiasme s'émousse : selon eux, seulement 44 % de la population serait favorable à l'accueil. Quant à recevoir des nouveaux arrivants, les élus reconnaissent qu'ils privilégieraient les créateurs ou repreneurs d'activité, les travailleurs plutôt que des précaires, des résidents secondaires ou des étrangers : ils ne sont que 30 % à être favorables à l'implantation d'habitants venus d'Europe du Nord, la principale migration actuelle en Auvergne.

Ces résultats ambigus n'étonnentguère les auteurs de l