Il y avait eu, les années précédentes, la petite enfance, les adolescents, puis les familles nombreuses. En 2006, la Conférence de la famille a planché sur la «solidarité intergénérationnelle», un «défi essentiel», selon le Premier ministre, qui présidait la rencontre hier à Matignon. Avec l'allongement de l'espérance de vie, quatre, bientôt cinq, générations coexistent. D'un côté, les plus âgés, souvent dépendants et seuls. De l'autre, les jeunes, qui «ont des difficultés à entrer dans le monde du travail», comme le rappelle Dominique de Villepin, particulièrement mobilisé sur cette question depuis la crise du CPE.
Au milieu, cette «génération pivot» des 55-75 ans,les «seniors actifs», qui travaillent ou donnent de leur temps de retraités comme bénévoles ou pour aider un parent dépendant. «Génération chouchou», selon l'Union des familles de France, qui protestait hier contre le dévoiement de la Conférence de la famille «au profit des retraités».
Dominique de Villepin a annoncé quelques mesures pour «renforcer le lien entre les générations». On est loin de son ambition d'«adapter notre modèle social», affichée hier. Les 300 000 aidants familiaux (Libération d'hier) qui se consacrent à un parent dépendant seront mieux reconnus. Ils pourront dès le 1er janvier 2007 bénéficier d'un «congé de soutien familial», afin de leur permettre d'interrompre leur activité professionnelle. D'une durée de trois mois, renouve