Menu
Libération

Aubry, la mal-aimée de Lille

Article réservé aux abonnés
Principaux reproches adressés à la maire: sa distance et sa rudesse.
publié le 5 juillet 2006 à 21h51

Lille de notre correspondante

«C'est injuste. Mais ça ne m'étonne qu'à moitié.» C'est la réaction de Bruno, parent d'élèves militant dans un quartier populaire de Lille, à la lecture des résultats très paradoxaux des deux sondages Ifop-Voix du Nord (lire ci-dessous) sur Martine Aubry. En résumé : les Lillois seraient contents du bilan d'Aubry depuis son élection à la mairie en 2001, mais pas contents d'Aubry elle-même.

Elue avec 49,5 % des voix à la faveur d'une triangulaire, l'installation d'Aubry dans le fauteuil de Pierre Mauroy n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. Déstabilisée un an plus tard par sa défaite aux législatives, la maire de Lille s'est longtemps recroquevillée sur sa ville, seule manière pour elle d'espérer reprendre pied au plan national. Le sondage de l'Ifop arrive d'ailleurs au moment où l'ancienne ministre de l'Emploi de Lionel Jospin tente, à dix mois de la présidentielle, de repointer le bout de son nez à Paris.

Amélioration. Ce sondage arrive aussi à un moment où, localement, la maire a l'air d'aller mieux. Exemple à Wazemmes, quartier mi-bobo, mi-prolo. Les premières réunions de quartier y étaient houleuses. La dernière, la semaine passée, s'est déroulée dans un climat paisible. Une mère de famille se plaint de la saleté des vestiaires du dojo, un commerçant félicite l'équipe municipale pour sa qualité d'écoute, un jeune voudrait que le métro reste ouvert plus tard les soirs de concert... A la fin, un type se précipite sur l'él