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Libération

Gilles de Robien se décerne le prix d'excellence.

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Le ministre vante son bilan et les syndicats mobilisent pour la rentrée.
publié le 6 juillet 2006 à 21h53

Gilles de Robien est un ministre heureux. «L'Education nationale fonctionne mieux qu'il y a un an», a-t-il asséné hier, précisant qu'il s'agissait là d'«un constat le plus objectif possible». Des exemples ? Les enseignants absents sont plus souvent remplacés, les élèves sauront bientôt mieux lire et écrire, l'égalité des chances devient réalité, les perspectives d'insertion professionnelle s'éclairent, etc.

Avant d'entrer dans les détails, le ministre s'est félicité de sa méthode de travail : ni tonitruante «j'aurais pu faire de grandes réformes, de grandes annonces» ni démagogique «j'aurais pu annoncer beaucoup de moyens, mais cela aurait été du clientélisme». Venu de l'Equipement, il a préféré le travail de terrain, plus discret, mais qui porte ses fruits. Malgré une brise matinale, le ministre avait retroussé ses manches de chemise. A ses côtés le ministre délégué à la Recherche, François Goulard, crut bon de parler des «travaux de terrassement» de ses prédécesseurs sur lesquels il allait bâtir.

Gilles de Robien revendique 22 «chantiers» en cours, qui vont des simples mesures : l'introduction de bourses au mérite pour 100 000 élèves (de 800 euros), ou l'ouverture d'un portail étudiant pour améliorer l'orientation (1) ; à des réformes de fonds : l'apprentissage à partir de 14 ans, qui devrait toucher 15 000 jeunes dès la rentrée, ou la refonte de l'éducation prioritaire.

Souvent contestés, tous ces chantiers servent un objectif immédiat : am