Nicolas Sarkozy n'a qu'à bien se tenir. Même hors course pour l'Elysée, Dominique de Villepin est bien décidé à ne pas le lâcher. Devant une poignée de journalistes conviéshier à Matignon, le Premier ministre a expliqué le rôle qu'il comptait jouer pendant la campagne de 2007 : «Je dirai ce que je pense.» Voilà qui a le mérite de la clarté.
Il a d'ailleurs déjà commencé à distiller ses piques. La suppression des droits de succession prônée par Nicolas Sarkozy ? Il y est hostile : «Je préfère l'égalité des chances. Supprimer les droits de succession c'est remettre en cause tout l'équilibre des mécanismes de redistribution.» La réforme institutionnelle proposée par le président de l'UMP ? «Un Premier ministre simple coordinateur, ça ne marche pas.» Quant au reste, il résume son sentiment : «Je n'ai pas entendu une seule proposition du niveau d'une élection présidentielle.» Une remarque assassine qui concerne, bien sûr, tous les candidats potentiels et pas spécifiquement son ministre de l'Intérieur.
Tréfonds. Alors que le climat est plutôt à l'apaisement entre les deux hommes après la crise de l'affaire Clearstream, Villepin semble vouloir marquer son territoire. Selon lui, la campagne de 2007 n'est pas lancée :«On commence une campagne par un diagnostic pas par des promesses. Or, on ne peut pas poser de diagnostic si longtemps avant l'échéance. Tout ce qui se passe en ce moment n'est donc que jeu de rôle.»
Au tréfonds des sondages, le c