«Nous savons que nous allons régulariser plusieurs milliers» de familles de sans-papiers ayant des enfants scolarisés : dans le pas de deux du gouvernement (lire ci-dessus), ces propos de Yannick Blanc, le directeur général de la police nationale à la préfecture de police de Paris, hier dans leMonde, s'apparentent à un message d'ouverture. Vite démenti par Nicolas Sarkozy. Hier soir, le ministre de l'Intérieur a sèchement réprimandé son subordonné : «Tous ceux qui parlent de chiffres aujourd'hui parlent de sujets qu'ils ne connaissent pas.» Et de rappeler que les dossiers seront examinés «au cas par cas».
Le haut fonctionnaire a pourtant précisé que 2 300 rendez-vous avaient été fixés pour la seule ville de Paris. Cela laisse entendre que les régularisations dans tout le pays devraient nettement dépasser le chiffre d'environ 700 familles évoqué début juin par Sarkozy, estimation certes déjà élargie par les critères de la circulaire du 13 juin (deux ans de résidence en France pour un parent, scolarisation depuis septembre 2005, enfant né en France ou arrivé avant l'âge de 13 ans). Concernant ces critères, Yannick Blanc estime que «la scolarisation d'un enfant depuis plusieurs années manifeste en soi la "réelle volonté d'intégration" inscrite dans la circulaire», et que «les familles qui vivent en France depuis sept ou huit ans dans la clandestinité sont en voie d'intégration».
Cette position a «réjoui» Richard Moyon, port