Même terrain, mêmes recettes. Philippe de Villiers se rend ce samedi à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et le lendemain à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Deux déplacements qui ne doivent rien au hasard. Le président du Mouvement pour la France (MPF), qui se veut le porte-voix du patriotisme populaire et le héraut de la lutte contre l'islamisation de la France, a décidé d'aller braver Jean-Marie Le Pen sur ses terres.
Le FN réalise en Paca ses meilleurs scores électoraux malgré un appareil militant réduit à sa plus simple expression. Lors des régionales de 2004, le parti de Le Pen y a obtenu 22,95 % des voix, en léger recul (3,5 points) par rapport aux régionales de 1998.
«Ses racines». La petite balade de Villiers sur les bords de la Méditerranée se veut donc un défi lancé aux responsables frontistes locaux. «Pour nous, c'est bien évidemment un déplacement très symbolique. Dans les Bouches-du-Rhône, on a reconstruit une fédération avec quelqu'un d'envergure, Damien Bariller», l'ancien directeur de cabinet de Bruno Mégret, jubile-t-on dans l'entourage du président du MPF. De Villiers ironise même : «Le sud de la France n'est pas une zone de non-droit. Tout le monde peut y faire de la politique.» Pour lui, «sur le département, le FN n'est plus que l'ombre de lui-même avec des élus régionaux dotés d'une envergure médiatique très faible».
Les Bouches-du-Rhône restent le département qui avait placé le leader d'extrême droite en tête de tous les candidats à