Pas question de retripatouiller le statut de la Corse si jamais la gauche revenait au pouvoir. Hier, lors d'une réunion au siège du PS, les élus insulaires de gauche, Emile Zuccarelli, le maire radical de gauche de Bastia, ainsi que les deux sénateurs PRG de l'île, Nicolas Alfonsi et François Vendasi, ont demandé à François Hollande, le premier secrétaire, entouré pour l'occasion de son directeur de cabinet Stéphane Le Foll, du député Bruno Le Roux (Seine-Saint-Denis) et de l'ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin, Daniel Vaillant, de s'engager à ne pas remettre sur le tapis une énième réforme des institutions insulaires. Les deux autres élus de l'île, le député radical de gauche Paul Giacobbi et le député-maire divers gauche d'Ajaccio, Simon Renucci, absents hier, avaient fait savoir qu'ils partageaient la position de leurs collègues.
«Le problème de la Corse a été trop souvent réglé en cours de mandat sous la contrainte des événements. La réforme des institutions ne sera pas à l'ordre du jour de la prochaine mandature» en cas de victoire de la gauche en 2007, affirme Stéphane Le Foll pour qui «cette question a été tranchée par le non au référendum en Corse de juillet 2003», initié par Nicolas Sarkozy.
Pour le PS comme pour les élus insulaires, la priorité consiste à assurer le bon fonctionnement du dernier statut de l'île, concocté par Lionel Jospin alors Premier ministre et voté en 2002. Et à se pencher sur la question du développement économique. Le