C'est reparti comme en 2002 : la gauche semble irrésistiblement appelée à se mettre en désordre de bataille pour 2007. Hier, Christiane Taubira, candidate à l'Elysée il y a quatre ans, a annoncé à Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), qu'elle postulait à l'investiture du parti pour l'année prochaine. Le parti ne décidera que fin octobre de sa participation ou non à la course élyséenne, mais déjà il prend ses marques. «Si tout le monde à gauche y va, il serait surprenant que nous n'y allions pas», expliquait hier Bernard Castagnède, porte-parole du PRG.
Mauvais souvenir. De fait, la gauche commence à faire le plein : Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR) et Dominique Voynet ou Yves Cochet (Verts) sont désignés ou sur le point de l'être. José Bové rêve d'y aller. Marie-George Buffet aussi, mais le PCF ne prendra sa décision qu'en octobre. Jean-Pierre Chevènement se tâte. Enfin, le PS ne manque pas de postulants, de Ségolène Royal à Jack Lang, Laurent Fabius, François Hollande et DSK, en passant par Lionel Jospin, qui repointe le nez.
Taubira, justement, reste un mauvais souvenir pour l'ex-Premier ministre. Aux dires des socialistes, ne voulant ou ne pouvant dissuader le PRG de la présenter en 2002, elle l'avait privé, au même titre que Chevènement, d'un second tour qui s'annonçait gagnant. Il est vrai que ses 660 000 suffrages (2,32 % des voix) ont largement fait défaut à Jospin. Ce procès, le PRG n'en a cure : «En 2002, ceux qui on