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Libération

En mémoire de la «tragédie de Dreyfus».

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Le Président a salué, hier à l'Ecole militaire, l'officier réhabilité il y a cent ans.
publié le 13 juillet 2006 à 21h57

Jacques Chirac n'en finit pas de se pencher sur les grands traumas de l'histoire nationale. Depuis 1995 et son discours du Vél d'Hiv reconnaissant la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des Juifs, il a fait de sa volonté de «regarder en face l'histoire, toute l'histoire sans rien occulter», le fil rouge de ses mandats.

De l'esclavage aux guerres coloniales menées par la France (comme à Madagascar), en passant par la reconnaissance des grands oubliés (les combattants africains et musulmans des guerres du XXe siècle), Jacques Chirac trouve dans chacun de ces sujets matière à résonance, à parallèles, avec le présent. Avec là encore un fil conducteur : la tentative de ressouder toutes les composantes de la société française autour des grandes valeurs républicaines.

A l'Ecole militaire hier, où il rendait l'hommage de la Nation à Alfred Dreyfus (Libération d'hier), Chirac n'a donc pas manqué de voir dans la réhabilitation de l'officier voilà tout juste cent ans «une victoire de la République» et de «l'unité de la France». De cette «tragédie de Dreyfus», la France a, selon lui, su tirer les enseignements : «Le refus du racisme et de l'antisémitisme, la défense des droits de l'homme, la primauté de la justice : toutes ces valeurs font aujourd'hui partie de notre héritage.» Mais il a aussi assuré que «le combat contre les forces obscures, l'injustice, l'intolérance et la haine n'est jamais définitivement gagné».

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