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Libération

Le para, le docteur et le sous-marin

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La Marine nationale a testé le largage en haute altitude d'un parachustiste et d'un médecin à bord d’un sous-marin en haute mer au-delà de 250 kilomètres des côtes.
par Jean-Dominique MERCHET
publié le 13 juillet 2006 à 7h00

Un scénario digne de James Bond ! Sauter en parachute avec un médecin à partir d'un avion pas du tout prévu pour cela afin de rejoindre un sous-marin nucléaire en pleine mer… Ce n'est pourtant pas de la fiction : les images que nous vous proposons ci-contre constituent une première mondiale, qui ouvre la voie à des missions très secrètes.

Vendredi 7 juillet, le lieutenant de vaisseau Thierry Demonfort, nageur de combat et parachutiste d'essai, a en effet été largué d'un avion de patrouille maritime au large de Toulon. Un saut en tandem : Thierry Demonfort « transporte » Isabelle Ausset, un médecin militaire de 49 ans. Le saut a lieu à 3.000 mètres au-dessus de la mer, où vient juste de faire surface le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) «Améthyste». Une dizaine de minutes de vol puis le para et sa passagère amerrissent à moins de cinq mètres du bâtiment!  Sportif : la mer est agitée et le vent souffle à vingt nœuds…

Missions secrètes
«Le but de cette tentative est de montrer que l'on peut amener  rapidement un spécialiste, médecin ou ingénieur, à bord d'un sous-marin en haute mer, c'est-à-dire au-delà du rayon d'action des hélicoptères, 150 nautiques  (environ 250 kilomètres) », explique le lieutenant de vaisseau Thierry Monfort, issu des commandos-Marine. De nombreuses missions sous-marines ont en effet dû être écourtées à la suite de l'absence d'un médecin à bord : les SNA n'embarquent qu'un infirmier, contrairement aux SNLE (sous-marin