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Libération

Chez les militaires, Sarkozy fait Þgure d'épouvantail.

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S'il devient président, redoutent les milieux de la Défense, il réduira leur budget.
publié le 15 juillet 2006 à 21h59

Sarkozy à l'Elysée en 2007 ? L'idée inquiète les militaires et les industriels de l'armement. Pour la première fois depuis des décennies, les milieux de la Défense redoutent presque davantage une victoire du candidat de droite que de son adversaire socialiste. Certes, le monde militaire penche plutôt à droite, mais l'institution ne se sent pas aimée par le président de l'UMP. Alors que le PS fait des efforts pour convaincre qu'«il n'est pas question de désarmer» et que Ségolène Royal cultive son style de petite-fille, fille, soeur et cousine d'officiers ! «Le PS prend la droite à contre-pied», constate un proche du ministère de la Défense. Un cadre de l'UMP le reconnaît : «Du simple soldat au général, les militaires ne savent pas ce que Sarkozy a dans la tête en ce qui les concerne. Il n'a jamais fait le moindre geste fort dans leur direction.» Officiers supérieurs et industriels ne parviennent pas à lui parler de leurs dossiers, ni à l'intéresser aux problèmes militaires. «Ce n'est pas sa culture», tranche un général.

Pire, comme ministre de l'Intérieur et surtout comme ministre des Finances, il a laissé de mauvais souvenirs. A Bercy, il s'était battu avec acharnement contre le financement de la loi de programmation militaire. Cela lui avait valu un rappel à l'ordre de Jacques Chirac : le célèbre «Je décide, il exécute» du 14 juillet 2004. Tous redoutent qu'une fois à l'Elysée, il ne réduise les crédits militaires. «Quand il parle de rup