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Libération

Sur les sans-papiers, la crainte d'une Afrique qui «inonde le monde»

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Le Président donne un satisfecit à son ministre de l'Intérieur.
publié le 15 juillet 2006 à 21h59

Interrogé sur la polémique qui entoure l'application de la circulaire Sarkozy du 13 juin sur les «mesures à prendre à l'endroit des ressortissants étrangers dont le séjour en France est irrégulier et dont au moins un enfant est scolarisé», Jacques Chirac a d'abord brandi la menace de l'invasion. «Vous avez aujourd'hui en Afrique 950 millions d'Africains [...]. En 2040-2050, ils seront deux milliards, si on ne développe pas cette Afrique, ils inonderont le monde.»

L'auditoire ainsi mis en condition, le Président en est venu à l'épineux dossier des familles sans-papiers d'enfants scolarisés. Affirmant qu'«une des clés du problème, c'est la réduction importante de la durée d'attente pour le droit d'asile», le Président a jugé que «depuis trop longtemps, on n'a pas fait les réformes nécessaires [...], l'actuelle majorité en particulier, pour que les délais d'examen soient réduits». «Il faut passer à moins de six mois», a-t-il conclu. Pour Olivier Brachet, directeur de l'association lyonnaise Forum réfugiés, Chirac retarde : «La durée des procédures a considérablement diminué, elle est presque inférieure à un an.»

Concernant les mesures prises par Sarkozy pour régler la situation des parents sans-papiers d'enfants scolarisés, Chirac n'a pas désavoué son ministre de l'Intérieur, et s'est gardé de proposer une alternative : régularisation au compte-gouttes ou massive. Pour lui, Sarkozy «a agi comme il convenait d'agir». «Je ne crois