Les Verts vont peut-être enfin connaître ce soir celui ou celle qui portera les couleurs de leur parti pour la présidentielle de 2007. Toute la journée, ils vont être une dizaine à dépouiller, au siège à Paris, les 5 700 bulletins reçus par courrier pour ce «nouveau deuxième tour».
Précautions. Fin mai, les deux candidats en lice avaient frôlé la crise. La sénatrice Dominique Voynet et le député Yves Cochet étaient arrivés pratiquement ex-aequo, à deux voix près. Après deux recomptages et des tentatives de tractation, aucun des deux n'avait accepté de se considérer battu. Mi-juin, les Verts ont donc décidé d'organiser un troisième tour. Mais cette fois-ci, le matériel de vote a été simplifié. Lors du précédent scrutin, les militants devaient cocher la case placée à côté du nom du candidat désiré. Résultat : environ 150 bulletins avaient été considérés comme litigieux. La case était mal cochée, le nom avait seulement été souligné ou entouré. Acceptés dans un premier temps, ils avaient ensuite été écartés du décompte.
«Pour éviter tout doute, nous avons refait le vote en excluant toute intervention humaine, explique Yann Werhling, secrétaire national des Verts. Nous avons envoyé trois bulletins, l'un écrit Cochet, l'autre Voynet et un dernier blanc.»
Ces précautions ne signifient pas forcément la fin des rebondissements dans cette phase d'investiture chez les Verts. Encore faut-il qu'une majorité nette se dégage. «Chacun des deux candidats souhaite vraimen