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Libération

Sarkozy fait son autoportrait et bat la grosse caisse

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Le cinquième livre du ministre, «Témoignage», est sorti bruyamment. Le patron de l'UMP tente d'apparaître comme un homme de dialogue.
publié le 18 juillet 2006 à 22h00

Et voilà le nouveau Sarkozy ! Ecrit dans le plus grand secret, Témoignage (1), le cinquième livre du patron de l'UMP, est sorti hier dans un vacarme médiatique que seul ce dernier est capable d'organiser : 20 heures de TF1, Europe 1, bonnes feuilles au Point et fuites distillées ici ou là pour faire monter la sauce. Le tout quelques heures après la traditionnelle intervention présidentielle du 14 Juillet, à laquelle il semble presque répondre. Les 300 pages de l'ouvrage, promis à un grand succès populaire si on se réfère au tirage initial (130 000 exemplaires), ne contiennent pourtant aucune révélation. A quelques mois de l'échéance de 2007, il n'est pas temps pour Nicolas Sarkozy de faire un livre-programme. Son souci est d'essayer de donner une cohérence à une activité bouillonnante et à des dizaines de discours et de déclarations parfois contradictoires. En sept chapitres, eux-mêmes divisés en sous-chapitres, il livre sa conception du pouvoir et résume ses vues en matière d'institutions, d'économie, de justice, etc.

S'il ne se gêne pas pour tailler un costard à Dominique de Villepin en qualifiant notamment le CPE d'«échec inéluctable», il s'attache surtout à se montrer en homme de dialogue, pragmatique, capable de rassembler le plus grand nombre de Français pour 2007. Tout au long de ces pages, il revendique sa franchise et se défend de toute démagogie : «Etre populaire n'est pas être populiste.»

Outre celle de s'adresser directement aux Français