On a beau entendre que le code du travail est pléthorique, il y a bien une chose qu'il ne prévoit pas : le seuil de température au-delà duquel un salarié est en droit d'arrêter de travailler. Les entreprises ont cependant un certain nombre d'obligations à respecter pour protéger les salariés et garantir leur santé et leur sécurité. La loi oblige par exemple les employeurs à mettre à disposition des salariés de l'eau potable fraîche. Sur les chantiers, chaque ouvrier doit pouvoir boire au moins trois litres d'eau par jour. Dans les locaux fermés, l'air doit être renouvelé de façon à éviter les élévations exagérées de température, les odeurs désagréables et les condensations. La caisse nationale d'assurance maladie recommande d'ailleurs d'évacuer les locaux en cas de défaut prolongé de renouvellement d'air, dès lors que la température dépasse les 34 °C. A l'extérieur, les postes de travail doivent être aménagés pour protéger, «dans la mesure du possible», les travailleurs contre les conditions atmosphériques.
Au-delà de ces obligations, des organismes (INRS (1), Anact (2)...) ont émis une série de recommandations simples en direction des employeurs. Ils préconisent de limiter, autant que possible, le travail physique et de reporter les tâches lourdes, de prévoir des zones de repos climatisées ou ombragées, ainsi que des brumisateurs, des ventilateurs, des stores ou des abris en extérieur. En cas de dysfonctionnement, syndicats, représentants du personnel, médecins du tra