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Libération

Les alternatives au plan du gouvernement

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publié le 27 juillet 2006 à 22h05

Comment faire simple quand on peut faire très compliqué ? C'est la question que l'on se pose à la lecture du projet alternatif à la privatisation de GDF, proposé hier par le rapporteur (UMP) Jean-Claude Lenoir, aux députés de la majorité. Passage en revue des «schémas alternatifs».

1. La scission de GDF La proposition Lenoir a réussi la prouesse de réunir un large consensus contre elle. Ni les syndicats (toutes obédiences confondues), ni les entreprises, ni Bercy ne veulent en entendre parler. Il s'agit en fait de découper GDF en deux morceaux : d'un côté, l'activité dite «concurrentielle» (la gestion des clients, l'achat des approvisionnements...), et, de l'autre, l'activité dite régulée (le transport, les tuyaux, les capacités de stockage...). Le premier gros bout partirait chez Suez, et le deuxième resterait chez GDF, détenu à plus de 70 % par l'Etat. Donc, a priori, pas besoin de modifier la loi de juillet 2004.

Ce n'est pourtant pas l'avis de Bercy. «Cette solution pose un vrai problème juridique. On ne pourra pas faire l'économie d'un changement de la loi, car la partie qui serait cédée à Suez représente largement plus que de la moitié de la valeur du groupe», assure un conseiller de Thierry Breton. Même la CFDT-énergie, le syndicat le plus ouvert à un rapprochement avec Suez (à condition que l'Etat reste majoritaire au capital), a retrouvé la niaque : «C'est pire que la fusion pure et simple. De fait, on privatise une partie de GDF, on le démantè