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Libération

L'entarteur de Ségolène Royal a voulu «créer un débat»

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Jonathan Joly, 22 ans, s'en sort avec 150 euros d'amende avec sursis.
par Sophie Lemaire
publié le 28 juillet 2006 à 22h06

La Rochelle envoyée spéciale

Son sourire trahit son soulagement. Poursuivi pour violences volontaires sur la personne de Ségolène Royal, Jonathan Joly risquait jusqu'à trois ans de prison pour avoir, le 16 juin, lancé un fraisier au visage de la présidente (PS) de la région Poitou-Charentes (Libération d'hier). Il s'en sort finalement avec un verdict de culpabilité accompagné d'une simple peine de 150 euros d'amende avec sursis, sans inscription au casier judiciaire.

A la sortie du tribunal de La Rochelle (Charente-Maritime), Jonathan Joly écarte d'un geste les sollicitations de la presse, avant de confesser du bout des lèvres sa satisfaction. «Je m'attendais à pire. Je suis content, maintenant je rentre chez moi.» A la barre pour la première fois de sa vie, le jeune homme de 22 ans, bien connu pour son militantisme actif au sein du milieu «écolo-anar» local, n'en menait pas large. Devant une salle d'audience remplie de copains venus le soutenir, d'une voix sourde et hésitante, il a tenté d'expliquer la portée symbolique de son geste. «Je n'avais pas la volonté de blesser ou de faire souffrir», explique-t-il au président Michel Lemoine, qui lui lit dès l'ouverture des débats la lettre envoyée par Ségolène Royal. En échange d'excuses publiques et d'un engagement à ne plus recommencer, elle lui propose un job d'été au conseil régional, «pour qu'il se rende compte du travail des élus». Du bout des lèvres, l'entarteur explique avoir déjà un boulot d'été