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Wehrling prend Strasbourg à rebours

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Le PS local rejette la candidature du secrétaire national des Verts aux législatives de 2007.
publié le 2 août 2006 à 22h50

Strasbourg de notre correspondant

Multiplier par deux ses positions : telle est l'ambition de la gauche dans le Bas-Rhin pour les élections législatives de 2007. Une ambition très relative, puisqu'elle ne détient aujourd'hui qu'une seule circonscription sur les neuf que compte le département.

Une seule circonscription lui paraît gagnable : la deuxième, qui couvre plusieurs cantons de Strasbourg, des abords du centre-ville aux cités du Neuhof. Pour l'emporter, la gauche sait qu'elle devra s'unir. Mais, pour le moment, elle se déchire entre deux candidats à l'investiture, qui clament avec une égale conviction leur «légitimité» : le conseiller général socialiste Philippe Bies et le secrétaire national des Verts, Yann Wehrling.

Né et domicilié à Strasbourg, sur la liste d'union de la gauche aux élections municipales en 1995 et 2001 (mais non élu), Yann Wehrling désire «incarner le renouvellement de la classe politique» en devenant parlementaire pour la première fois. Premier problème : les Verts y plafonnent à 4 % des suffrages. Second problème : le PS dénonce «une démarche solitaire», un «quasi-parachutage». «Ici, on travaille à la reconstruction de la gauche avec les Verts, mais je n'ai jamais vu Wehrling à une réunion», s'étonne le secrétaire de la fédération du Bas-Rhin, Mathieu Cahn. Autrement dit, le chef de file des Verts serait trop peu connu sur le terrain pour arracher une circonscription détenue par la droite depuis toujours.

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