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Libération

Bonnes rentrées de l'ISF, mauvaise fortune de l'UMP

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Recettes records prévues pour cet impôt, touchant surtout l'électorat de droite.
publié le 4 août 2006 à 22h51

C'est le seul impôt à propos duquel l'UMP ne supporte pas qu'il rapporte. C'est donc sans joie que le rapporteur du budget à l'Assemblée, Gilles Carrez, a dévoilé hier dans les Echos l'explosion des recettes de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Cette année encore, la collecte de cet «impôt idéologique» devrait bondir de 17 %, un rythme équivalent à celui enregistré l'an passé. Fin 2006, elle devrait atteindre 3,6 milliards d'euros, 300 millions de plus que prévu dans le budget voté l'automne dernier.

Plus préoccupant pour la majorité à quelques mois de la présidentielle, cet impôt indexé sur le patrimoine touche plus de 450 000 foyers fiscaux désormais, soit 60 000 de plus que l'an passé. Un nombre dont la droite présuppose sans grand risque qu'il est puisé dans sa clientèle électorale. Le boom de l'immobilier expliquant largement cette augmentation des assujettis, les parlementaires UMP qui, comme le sénateur Philippe Marini ou le député Pierre Lellouche, réclament depuis longtemps un toilettage de l'ISF devraient revenir à la charge d'ici à la fin de l'été. Avec un double leitmotiv : la hausse du seuil de déclenchement de l'impôt de 750 000 à 800 000 euros, et le relèvement de l'abattement de 20 % sur la valeur de la résidence principale.

Contribution modeste. Pour l'heure, le gouvernement fait la sourde oreille. Un sondage, publié mi-juin par le magazine Challenges, lui a rappelé l'attachement de l'opinion publique à l'impôt qui a succédé en 1