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Libération

Hollande persiste en père Fouettard des parrainages

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L'interdiction aux élus PS de soutenir d'autres candidats agace à gauche.
publié le 7 août 2006 à 22h53

Marseille envoyé spécial

Roger est vieux mais sa voix pète comme un klaxon. «Hollande ! Y a trop de candidats, on va être marrons comme en 2002 ! Moi je pissais dans ma braguette que j'étais déjà socialiste», avertit-il. «Juste !» lui répond le premier secrétaire du Parti socialiste, en visite samedi midi au marché de Castellane à Marseille. Le matin, Libération a publié sa consigne aux élus socialistes de ne pas parrainer les candidats qui, selon lui, «prolifèrent» à gauche du PS.

Samedi, François Hollande a interrompu ses vacances pour lancer la «caravane du projet» du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Entouré d'un essaim de caméras, il n'entend déjà plus Roger, 85 ans, se désespérer : «Si Jospin avait eu les 5 % de ce petit merdeux de Chevènement !» Ni le vendeur d'encens qui lance : «Et elle est où, sa femme ?» Un peu plus loin, quand une sympathisante lui demande «de passer le bonjour» à Ségolène Royal, il sourit. «C'est la plus populaire, c'est normal», glisse-t-il.

«Victimes de la droite». Hollande serre des mains, attentif et un peu pressé. Il accepte une rose de la fille du fleuriste : «Merci "André Fleurs", c'est pour le 5 mai alors !» [date du second tour de la présidentielle,ndlr]. Le premier secrétaire rappelle que les problèmes des Français «victimes de la droite» ne sont pas «en congé». Il distribue, avec Razzye Hammadi, président du MJS, un fascicule de 12 pages sur le pro