Encore un dossier qui risque d'embarrasser le gouvernement Villepin à l'automne, juste avant la dernière ligne droite pour la présidentielle : la négociation des contrats de projets Etat-régions pour 2007-2013. Le Premier ministre a présenté le 18 juillet les propositions de l'Etat aux préfets de région chargés de mener les concertations de cette nouvelle version des contrats de plan (lire encadré). Depuis, les présidents de région de la France métropolitaine, tous à gauche, à l'exception de ceux d'Alsace et de Corse, critiquent montant des enveloppes et contenu. Après la pause estivale, un bras de fer s'annonce à la rentrée entre eux et les préfets, censés rendre un préprojet fin octobre au gouvernement.
Alain Rousset, président de la région Aquitaine et de l'Association des régions de France (ARF), parle d'un «sentiment unanime de déception et de révolte» parmi ses collègues. «On réduit tout : le champ d'application, le volume et le temps de concertation par rapport au plan précédent, où les régions avaient eu dix-huit mois pour monter les contrats avec le gouvernement Jospin. Pour les régions et l'aménagement territorial, c'est l'été meurtrier.»
Villepin soutient pourtant avoir consenti un effort supplémentaire : «A périmètre constant, nous engageons plus de moyens entre 2007 et 2013 qu'entre 2000 et 2006, près de 1,5 milliard d'euros par an pendant sept ans.» Mais, pour les élus, l'état d'esprit des contrats de projets est clair : faire financer