Chez les chasseurs, l'heure est au passage de relais. Jean Saint-Josse, cofondateur de CPNT (Chasse, Pêche, Nature, Traditions) en 1989 et président depuis 1998, n'a pas souhaité rempiler pour l'élection de 2007. En 2002, il avait recueilli au premier tour de la présidentielle 1,2 million de voix (4,23 %). A 62 ans, le défenseur de la ruralité veut permettre à la «relève» d'émerger. Les «grands électeurs», soit une centaine de délégués départementaux et membres du comité exécutif, ont eu jusqu'au 3 août pour voter par correspondance afin de départager les deux candidats à l'investiture, Frédéric Nihous et Dominique Bourgois.
Le premier, 39 ans, est l'actuel directeur national de CPNT. Habitant Baudreix, village de 480 habitants des Pyrénées-Atlantiques, il se définit comme «plus rural» que sa rivale. Cet ancien vice-président de la fédération des chasseurs du Nord, sa région d'origine, a un discours plus axé sur la chasse : «Je défends un mode de vie dont la chasse et la pêche font partie. Et il y a à faire. On chassait plus du temps du gouvernement Jospin et des Verts que sous Villepin. C'est un comble ! Sur les dates de chasse et les zones de protection, c'est pire qu'en 2002.»
Titulaire d'un permis de chasse depuis 1994, date de son adhésion à CPNT, Dominique Bourgois, 43 ans, revendique, elle, son image de «candidate d'ouverture». «J'apparais comme la chasseresse des villes : à la fois citadine et concernée par le recul des services à la pers