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Libération

Sarkozy refuse de «baisser la garde»

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Sans-papiers, terrorisme : hier soir sur France 2, le ministre s'est voulu sur tous les fronts.
publié le 16 août 2006 à 22h57

Pas le genre à être en reste. Même un 15 août, Nicolas Sarkozy a trouvé un moyen de faire parler de lui. Hier soir, il s'est invité au journal télévisé de France 2 pour y parler lutte antiterroriste et immigration.

«Démagogie». Faisant le point sur l'opération de régularisation d'une partie des familles de sans-papiers d'enfants scolarisés, il a indiqué qu'«un peu moins de 30 000» demandes avaient été déposées. Il estime à «environ 6 000» le nombre de régularisations. Les étrangers dont les demandes ont été refusées sont d'ores et déjà expulsables. Refusant les accusations de «traque» aux clandestins, le ministre de l'Intérieur a fustigé, comme l'avait fait il y a quelques jours Arno Klarsfeld ­ l'avocat qu'il a chargé d'une médiation dans ce dossier ­, «la démagogie et l'irresponsabilité» d'«un certain nombre d'associations» qui défendent les sans-papiers. «Il ne suffit pas d'entrer en France pour rester en France», a-t-il martelé, en imputant la situation actuelle au gouvernement Jospin, qui avait, selon lui, «régularisé 80 000» étrangers. Il a aussi estimé que «ce qui s'est passé dans les banlieues [à l'automne dernier, ndlr] est le résultat d'une politique de l'immigration pas maîtrisée».

Alors que la guerre entre Israël et le Hezbollah a permis à Jacques Chirac et à son Premier ministre de relever la tête dans les sondages, le président de l'UMP a vu dans les attentats avortés de Londres l'occasion de s'exprim