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Libération

Le MJS tente de reprendre pied et langue avec la banlieue.

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La caravane des Jeunes socialistes faisait étape hier à Clichy-sous-Bois.
publié le 17 août 2006 à 22h58

«Bon, l'idée, c'est de prendre le temps de discuter, d'écouter les critiques. On n'est pas sur une fac, il faut tenir compte du contexte social difficile : on parle différence droite-gauche et inscription sur les listes électorales.» Il est 11 h 30, hier, au marché des Bosquets à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Les consignes du secrétaire national à la coordination du MJS (Mouvement des jeunes socialistes), Paul Meyer, s'adressent à la trentaine de jeunes militants venus animer «la caravane du projet», lancée par François Hollande à Marseille le 5 août. L'UMP et la caravane des Jeunes populaires se font évidemment égratigner au passage. «Nous, on ne distribue pas des tongs, on n'est pas dans le bassin d'Arcachon», ironise Razzye Hammadi, président du MJS. Muni d'un paquet de tracts récapitulant les propositions du PS pour 2007, il s'arrête au premier stand. Un vendeur de tongs, justement. Karim prend le petit fascicule, le met sous son étal et promet de le lire plus tard.

Kilo de pêches. L'accueil est plutôt bon. Hammadi n'hésite pas à ponctuer ses échanges de «Inch' Allah» ou de «oui, mon frère». Seule petite attaque : le jet d'un concombre qui s'écrase aux pieds du leader du MJS, comme par hasard quand les caméras tournent. «ça fait vingt ans qu'on a abandonné ces quartiers. Alors, c'est normal qu'il y ait des mécontents, réagit-il. Là, il y a ceux qui attendent la gauche, après la situation explosive dans les banlieues, et ceux