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Libération

Dimanche, Royal se met à la politique

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En Bourgogne, elle devra persuader ceux qui lui reprochent son absence de convictions.
publié le 19 août 2006 à 22h59

C'est parti pour la course de vitesse. Dimanche, Ségolène Royal est l'invitée d'honneur de la fête de la Rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). Son intervention donnera le ton de la campagne interne au PS pour désigner le candidat à l'élection présidentielle. Car en Bourgogne, la députée de Poitou-Charentes devrait enfin parler politique. Pour faire taire les opposants qui lui reprochent vertement son absence de convictions. Ou bien ses convictions «droitières», comme le dit un fabiusien, rappelant que la candidate a assis sa popularité dans les sondages sur ses déclarations concernant l'insécurité ou la critique des 35 heures. Cet été, ceux qui guettaient «la gaffe» en sont pour leurs frais : ni sa discrétion sur la crise au Liban, ni ses déclarations controversées sur la Corse (où il faudrait arrêter de parler de ce qui va mal) n'ont entamé son aura.

Triple pari. Il s'agit maintenant pour elle de gagner la campagne interne au PS en imposant son propre agenda avant l'université d'été du parti à La Rochelle, en fin de semaine prochaine. Ségolène Royal va donc devoir gagner un triple pari, selon Christian Paul. Le député de la Nièvre, grand artisan du rapprochement entre Montebourg et Royal, dramatise à dessein l'enjeu de Frangy : «Elle va devoir montrer sa capacité à rassembler toute la gauche, celle du oui au référendum sur la Constitution européenne, comme celle du non. Elle va aussi devoir afficher une vision politique et montrer ses capacités d'engagement.»