ARCACHON (Gironde) (Reuters) - Pris à partie pour "l'évacuation tapageuse" du squat géant de Cachan, Nicolas Sarkozy a sommé Ségolène Royal de dire si elle prônait, où non, la régularisation de tous les clandestins.
"J'ai fait mon devoir. Si le Parti socialiste est pour la régularisation de tout le monde, qu'il le dise !", a lancé le président de l'UMP lors d'une rencontre avec une "caravane" de son parti à Arcachon.
"Si madame Royal veut qu'on accepte en France tous les clandestins, qu'on leur trouve un logement, un travail, et que l'on adresse au monde entier le message que tout me monde peut venir n'importe comment et dans n'importe quelle condition en France, qu'elle le dise aux Français", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur a également réaffirmé son credo d'une "immigration choisie", qui lui a valu de vives critiques de la part de dirigeants africains.
Ségolène Royal, présidentiable du PS en tête des sondages, avait dénoncé samedi l'évacuation "tapageuse" de plusieurs centaines de squatters d'origine africaine à Cachan (Val-de-Marne).
"Organiser des mises en scène d'évacuation avec des caméras au mépris de la dignité humaine, je pense que c'est inacceptable et que ça ne peut pas grandir la France", a-t-elle déclaré.
Ségolène Royal a également souligné qu'une partie des personnes évacuées avaient un travail et occupaient des emplois dont ne veulent pas les Français.
Nicolas Sarkozy a répondu dimanche qu'entre 60 et 70 des immigrés évacués d'une ancienne résidence étudiant