La septième université d'été d'Attac s'ouvre à Poitiers (Charente) vendredi, pour durer jusqu'au 29 août. Personnalités invitantes, Ségolène Royal, présidente (PS) de la région Poitou-Charentes, et Jacques Santrot, maire socialiste de la ville hôte, seront présents pour l'ouverture, avant de filer à La Rochelle, pour l'université d'été du PS. Objectif de ces journées poitevines pour les alters français : la rédaction du«Manifeste des alternatives de rupture avec le néolibéralisme» pour nourrir le débat à l'heure de la campagne présidentielle de 2007 et interpeller les candidats sur les problèmes liés à la mondialisation. Mais les 70 ateliers de discussions, prévus notamment sur le libre-échange, l'Europe, la protection sociale ou encore la démocratie, risquent d'être pollués par le débat sur les dissensions internes.
«Il faut jouer dans le sens de l'apaisement, insiste Dominique Plihon, président du conseil scientifique d'Attac. A Poitiers, j'espère, avec d'autres, recoller les morceaux. On vient aussi pour faire redémarrer notre mouvement.» Déjà, lors de l'assemblée générale des 17 et 18 juin, le temps consacré au travail sur le «Manifeste» avait été réduit à la portion congrue, tout le week-end ayant été accaparé par la polémique entre les deux camps sur le résultat des élections.
Après la diffusion à tous les militants de la synthèse de René Passet, qui devrait avoir lieu jeudi matin, le voeu de Plihon risque de demeurer vain. Pierre Khalfa, membre fondateur d