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Libération

Fusion Suez-GDF : les députés UMP divisés sur le 49.3

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Hervé Mariton s'est prononcé hier en faveur d'une adoption du texte sans vote.
publié le 23 août 2006 à 23h02

(avec AFP)

Vers un deuxième psychodrame à propos de la fusion GDF-Suez parmi les députés UMP ? Le député villepiniste Hervé Mariton (Drôme) a mis les pieds dans le plat en souhaitant, hier sur France Inter, le recours à l'article 49.3 de la Constitution à propos de l'examen du texte sur le projet de fusion GDFSuez à l'Assemblée nationale. Cette disposition législative permet d'adopter un texte sans vote.

«Il ne faut pas de 49.3 au bout de trois jours, ou même une semaine de débats, mais il serait très normal d'annoncer dès le début de septembre qu'au bout de trois semaines, un mois, chacun doit prendre ses responsabilités», a déclaré Hervé Mariton. Le Parti socialiste a en effet demandé au gouvernement le retrait du projet GDF-Suez du débat de la session extraordinaire et devrait, pour le bloquer, déposer près de 60 000 amendements.

Hervé Mariton a eu beau expliquer qu'il émettait là une opinion personnelle, ses adversaires sarkozystes lui sont immédiatement tombés dessus. Dominique Paillé (Deux-Sèvres) a déclaré qu'un éventuel recours au 49.3 serait «politiquement désastreux et se paiera comptant au moment des élections». Avant l'été, le gouvernement avait dû renoncer à faire voter ce texte permettant la fusion car il ne recueillait pas alors l'adhésion de la majorité des élus UMP. Depuis, un consensus s'est dessiné et Nicolas Sarkozy a indiqué, le 15 août, qu'il soutiendra cette loi.

Yves Jégo, autre sarkozyste, a, lui, jugé que «ce serait une grave maladresse